Les étapes du projet
L'immersion
Avec 5 étudiantes, nous nous sommes rendus dans le Cantal pour deux jours d’immersion. Nous sommes
arrivés sur le terrain avec la programmation des rencontres avec les acteurs du territoires. J’ai réalisé un outil d’immersion en créant un profil Instagram permettant de partager expériences et refléxions durant l'immersion. Les étudiantes étaient amenées à poster leurs imaginaires, leurs questionnements et leurs a prioris. Nous avons aussi créé une communauté d’acteurs par des abonnements sur Instagram. Ainsi le fil d'actualité de ce compte nous servi d'outil de veille sur l'actualité du sujet.
Les scéances de créativités
Pour les trois scéances de créativités organisées dans les territoires de l'Ain, du Cantal et de l'Ardèche nous cherchions à resoudre deux problématiques : "les ruptures de parcours pendant l'intargration" et "la coordinations des acteurs de l'intégration". J'ai construit des outils, principalement sur des supports papiers afin d’accueillir la réflexion des acteurs concernés. Nous avons tout d’abord essayé de représenter le parcours d’intégration du réfugié de diverses manières (illustrations, parcours utilisateur, story-board...). Seulement, il était difficile de trouver une continuité entre les différentes ruptures, car chaques parcours diffèrent en fonction des individus, produisant une infinité de possibilités de ruptures. En plus d’être transversales, les problématiques rejoignent bien souvent le droit commun. Seulement, pour les réfugiés, ces freins s’additionnent et se complexifient en rencontrant une fracture culturelle. L’accès au travail est un bon exemple : un soudeur syrien ne doit pas apprendre à souder, mais à souder dans les normes françaises. Pour accéder à la formation ou à l’emploi, les individus se confrontent à plusieurs freins comme comprendre et lire le français ou avoir une voiture pour se rendre sur leur lieu de travail. Seulement, l’équivalence pour le permis de conduire et l’achat d’une voiture nécessite de l’argent et de comprendre les institutions françaises. La liste des freins à l’accès à l’emploi est encore longue...
Pour travailler sur les ruptures dans le parcours d'intéragtion des réfugiés, j'ai représenté les ruptures clés avant, pendant et après l'accompagnement vers l'intagration. Chaque rupture etait elle même représentée avec un avant et un après. Les participants était amenés à exprimer ce qui selon eux cause cette rupture, le levier permettant de résoudre cette rupture et le moyen de mettre en oeuvre cette idée. Pour avoir une autre lecture des problèmes, j'ai construit trois typologies de ruptures différentes : Les ruptures qui nécessitent
un meilleur accompagnement, celles qui représentent des moments où aucun dispositif n’est
en place et d’autres où l'individu n’est pas assez autonome pour participer à la vie citoyenne.
Pour travailler sur la coordination des
acteurs de l'intégration, j’ai proposé à l’équipe de partir de la problématique de l'isolement des réfugiés, afin de replacer l'usager au
centre du dispositif. L’objectif était que les personnes sous protection internationale soient placées au coeur de la reflexion avec des acteurs devant s’organiser autour d’elles dans le but d’éviter leur isolement. La question sous-jacente était celle de l’entente entre les différents acteurs afin qu’ils se coordonnent. Les participants etait amenés à organiser les acteurs sur un plateau autour des cinq pilliers fondamentaux de l'intégaration (santé, travail, logement, langue) et de trouver des dispositifs pour se mettre en lien. Les acteurs étaient matérialisés par des cubes de couleur identique à celle du pôle les concernant. J’ai ensuite décidé de représenter d’autres acteurs et les lieux présents sur le territoire pouvant intervenir dans l’intégration des réfugiés par une autre couleur ; il pouvait par exemple s’agir du facteur ou bien des enfants.
Lors des scéances de créativité, nous avons produit des supports pour illustrer les différentes idées qui ont émergées collectivement. Nous cherchions à produire des prototypes pour qu'ils soient testés auprès d'autres acteurs. Certaines de ces idées étaient des bribes d’idées que nous n’avions pas eu le temps de développer, il restait à produire les services susceptibles de lier ces idées les unes entre elles.
Création de services
Il était impossible de répondre à tous les
besoins par un seul dispositif. Les solutions
ne concernaient pas forcément le
même acteur : réfugié, associatif, administratif,
citoyen. Il existait différentes strates d’acteurs
ayant besoin d'avoir leurs propres dispositifs
mais aussi de les lier les uns aux autres. Il existait aussi des idées qui entraient dans le droit commun comme pour la mobilité.
Nous avons créé des scénari, mettant
en scène les idées sous forme des storyboards,
afin de détailler l’expérience utilisateur
des nouveaux dispositifs. Certaines idées n’étaient pas encore assez développées pour pouvoir être prototypées,
ce fut le cas pour les nouvelles pédagogies du FLE (formation langue étrangère) qui necessitaient de nouvelles séances de créativité avec des acteurs experts et
chercheurs en éducation, en pédagogie,
en langue étrangère etc.